Les risques d’un séjour à la montagne : nombreux et coûteux

Une plaque de verglas, un carambolage avec un autre skieur, une luxation de l’épaule ou une entorse à la cheville… Il suffit de pas grand-chose pour que la randonnée à raquettes ou la journée de ski vire au cauchemar. Dans ces cas-là, si vous n’avez pas l’assurance adéquate, vous risquez de devoir débourser beaucoup de votre poche.

Le vrai coût des secours en montagne

En achetant un forfait sur le domaine skiable d’une commune, vous concluez un contrat avec la société de remontées mécaniques. En cas d’accident, le secours sera donc effectué par des pisteurs secouristes engagés par la société de remontées mécaniques. Si vous n’êtes pas couvert par une assurance ski et neige, il sera à votre charge. Rien que pour une intervention des secours en zone piste, éloignée de plus de 1 km du poste de secours, il vous en coûtera environ 340 euros.  En cas d’accident ou de blessure en sortie ski hors-piste, l’intervention des secours hors-pistes situés dans des secteurs accessibles par remontées mécaniques, vous sera facturée entre 600 et 700 euros.

Secours gratuits en dehors du domaine skiable… Sauf le médecin !

En revanche, au-dessus des remontées mécaniques, les zones où l’on peut accéder sans forfait sont considérées comme du vrai hors-piste. Les opérations de secours relèvent alors des CRS secouristes ou du Peloton de gendarmerie de haute montagne. Elles sont gratuites, y compris l’hélitreuillage.

En revanche l’intervention du médecin, elle, a un coût et pas des moindres : les soins sur place peuvent atteindre 1500 euros de l’heure. Certes la sécurité sociale couvrira une grande part de la dépense mais en l'absence de mutuelle, votre reste à charge sera conséquent.

En plus des frais de recherche, de secours sur les pistes ou hors du domaine skiable, vous pouvez avoir besoin d'un chauffeur de remplacement pour ramener votre véhicule au domicile en cas d’incapacité de conduire, d'interrompre votre séjour ce qui a pour conséquences la perte sèche des forfaits, des billets d’avion ou de train retour, de la location d’hébergement, des frais de location de matériel… L’addition devient vite salée. Et c’est sans compter les frais médicaux, ensuite.

Comment être bien couvert pendant ses séjours à la montagne ?

La couverture comprise dans les mutuelles de santé et les cartes bancaires « de base » ne suffit pas toujours. Les cartes bleues standard prévoient des prestations d'assistance mais ne remboursent ni les frais médicaux, ni les frais exposés pour le séjour. De même, la responsabilité civile comprise dans tout contrat d’assurance habitation couvre les dommages matériels et corporels, que l’on peut causer à un tiers, mais jamais ceux que l’on se cause à soi-même. Si vous vous blessez seul en tombant, vous aurez besoin de l’assurance neige pour vous couvrir. 

La meilleure solution est donc d’opter pour une carte bancaire haut de gamme qui intègre l’assurance « neige et montagne ». Comprise dans la plupart des cartes premium, elle offre un panel de garanties complet, en plus de la prise en charge du rapatriement et des dommages créés à des tiers. Elle fonctionne pour tous les accidents survenus à skis, en snowboard, et sur des raquettes, à condition qu’il s’agisse d’activités de loisirs.

La garantie « neige et montagne » prend en charge :

  • Votre recherche et votre secours. Indispensable si l’accident est survenu sur le domaine skiable, et relève donc des employés de la station. Votre secours peut nécessiter un hélitreuillage.
  • Le premier transport à l’hôpital
  • Les frais médicaux et les soins
  • Une indemnisation financière en cas d’interruption anticipée de votre séjour (billets d’avion par exemple)
  • Des heures d’aide-ménagère à domicile après un rapatriement médical
  • Le remboursement des forfaits de remontées mécaniques, des cours de ski et de la location de matériel de sport non utilisés, le remboursement du matériel en cas de bris accidentel
  • La responsabilité civile pour les dommages causés à des tiers
  • L’assistance juridique en cas de litige
  • Le versement d’un capital si l'assuré a subi des dommages corporels importants. En cas de décès sur les pistes, ce capital revient à ses proches. D'autres prestations peuvent être fournies dans le cadre de cette garantie (prise en charge d'une partie des obsèques, compensation suite à la perte de revenus professionnels à cause de l'accident…)

Faire jouer la garantie neige et montagne : mode d'emploi

Plusieurs conditions doivent être réunies pour vous permettre de bénéficier de cette assurance adossée à votre carte bleue :

  • Commencez par bien lire votre contrat

Il est important de vérifier toutes les clauses du contrat avant votre départ afin d'en connaître les plafonds d'indemnisation, le montant des franchises applicables s'il y a lieu, voire les restrictions géographiques qui peuvent exister.

Renseignez-vous également au sujet de la couverture du ski hors-piste si vous êtes intéressé par cette pratique. Pratique du hors-piste sur le domaine mais en dehors des sentiers aménagés, ou au-dessus des remontées mécaniques, pratique du freestyle ou encore du backcountry... Certains risques peuvent faire l’objet d’exclusions de garanties et si tel est le cas, les dommages ne seront pas couverts en cas d'accident.

  • Pensez à payer une ou plusieurs parties de votre séjour avec votre carte bancaire (forfaits, location de ski, cours, location d'appartement, frais de déplacement...)
  • déclarer l'accident dans les cinq à huit jours suivants le sinistre. Au-delà, l'assureur a le droit de refuser le remboursement.